Svante écrit en diverses langues, en premier lieu évidemment le suédois, sa langue maternelle et le français, sa langue d’adoption. Je cite sa postface : « Il compose également des textes avec des mots de l’ensemble des langues de la Terre et nomme cette écriture « universification ».
Sa poésie tient ainsi parfois du jeu, au sens noble, comme il est juste de jouer sa vie avec des mots. Je note en outre que ses descriptions de la nature évoquent souvent des parties du corps humain et même carrément de la physiologie, résultante de son étrange cour d’amour où se mêlent érotisme et pruderie.
Je sais que par ailleurs il tient à chanter sa qualité de tolosenc (en écriture occitane normalisée s’il vous plaît). « Je me love dans ses valeurs/leialtat fiseltat et paratge/et me sens quasiment troubadour ».
Ici, il faut le suivre dans ses pas multilingues où se retrouvent élevés au rang de littérature ces parlers éliminés en France, pas seulement l’Occitan, de grande histoire et de grand espace, mais encore d’autres traduits du gascon, breton, corse, catalan… : « Erba dindan pede camperol… ». À découvrir.