Titre polysémique pour un auteur qui aime tant jouer sur les mots, de ce jeu particulier qui se joue du sens en une poésie ne craignant pas l’exercice formel, différemment mais dans l’esprit de l’OULIPO. L’ami Svante, côtoyé en des animations poétiques à l’Ostal d’Occitania, tient vraiment à cette adhérence-adhésion à l’Occitanie, un comble pour un wiking ! Il ne s’en tire pas mal avec quelques vers en occitan et surtout des hymnes à la ville rose : « Ah, Toulouse / Quel bonheur cette nouvelle peau sur mes épaules […] Mais je retiens ici la coubibencio / Dans ma nouvelle vie c’est par « Merci, au revoir » / à la descente de l’autobus ». Ecriture bien différente de celle qui combine des mots de langues très diverses pour en tirer des vers par opération qu’il baptise : « universification ». Bien différente aussi de sortes de haikus embrassant suédois et français sur la page, non sans signifier les embrassements du corps et de l’âme, thème apparemment préoccupant pour cet homme qui chante aussi les malheurs de Notre-dame à Paris. Bénigne trahison pour le voisin des sanctuaires romans de briques ! « Un homme occitan presque » et aussi « Un Suédois qui demeure suédois ».