Invité par le CEC (Centre d’Etudes du Catharisme) à plusieurs reprises à donner des conférences (Carcassonne, Pennautier…), Francis a rencontré Mme Annie Lambert qui, avec d’autres personnes, anime l’association. Il se sentait chez lui dans l’ombre de Charles Peytavie, Bernard Mahoux, Franc Bardou, etc.
Au théâtre « La Louve de Pennautier » Francis traita particulièrement le troubadour originaire du pays : Raimon de Miraval. Occasion d’entendre les manes de René Nelli que connut son père, lesquels laissèrent à l’écrivain la passion des troubadours.
Quelle rencontre, que celle de ce troubadour de la fin du XIIème et du début du XIIIème siècles! C’était un chevalier de petite noblesse. Poète de cour, ami du comte de Toulouse, Raimon VI, il fut prétendant et parfois amant de plusieurs dames, dont la fameuse « Louve », Orbria, épouse de Jordan de Cabaret et fille du seigneur de Pennautier.
René Nelli, intellectuel carcassonnais, contribua à faire connaître sa pensée particulièrement intéressante parce qu’elle formule principes et questions de l’amour courtois. On peut voir dans sa vie une des premières mises en œuvre de l’art et la difficulté d’être homme à l’époque moderne, ce avec quelques siècles d’avance du fait de l’émancipation précoce de certaines dames.
Son aventure fut contemporaine de la menace et du déroulement de la croisade contre les « Albigeois » (cathares), véritable désastre en Languedoc qui ravagera la région et mettra un coup d’arrêt à l’essor de l’opulente civilisation occitane, berceau du trobar (poésie en oc) qui marqua durablement l’Europe.