On parlait beaucoup du roman L’Art de perdre d’Alice Zeniter (Ed. Flammarion) pour le prix Goncourt (il comptait d’ailleurs dans la dernière sélection par l’Académie). Je n’ai pas lu ce livre recommandé par une amie : Louise Lefaux, libraire à la librairie « L’Autre rive » située rive gauche à Toulouse. Une petite-fille de Harki, née en France et n’ayant a priori rien à faire de l’Algérie, va être concernée malgré elle…
Avant même de m’empresser de le lire (et peut-être d’en faire un coup de cœur), je note que son thème, retours de mémoire d’Algérie, semble sortir enfin, sinon des oubliettes, du moins d’un ghetto où se trouvait jusqu’alors, en France, remisé tout livre sur la question. Publiés chez des éditeurs maghrébins ou même français, au public captif : « qui a connu cela », les ouvrages sur l’Algérie restaient confidentiels. Tel est encore le sort du prix « Coup de cœur » décerné par l’association Coup de soleil en Occitanie et tel fut le sort de mes ouvrages évoquant l’autre rive, entre autres les romans : Algérie des sources (Temps des cerises éditions) et À la santé des pachas (Editions Après la lune), ainsi que mes carnets de voyage: Algérie, Algérie Paroles d’Aube, Cap au Sud ( Temps des cerises) et En Algérie sur les pas de Jean Boudou (Vent Terral Editions). Quelle différence avec le sort de la question du Vietnam aux USA ! Affaire à suivre… avec intérêt. La suite est que ce roman de Zeniter n’obtint pas ce Goncourt (voir l’article sur la francophonie). Bonne rentrée littéraire quand même… en lisant deux ou trois bons romans, parmi presque six-cents romans parus cet automne !